TAIEX : Expériences d’Etats membres de l’Union Européenne dans la définition du seuil de la pauvreté

Le Ministère de la Solidarité Nationale, de la famille et de la condition de la femme, a bénéficié d’un séminaire TAIEX, dans le cadre du P3A.

L’Objectif assigné à ce séminaire était d’informer sur les bonnes pratiques et les expériences des pays européens dans la définition du seuil de pauvreté
Cette mission s’inscrit dans le cadre du chapitre III « Actions de coopération en matière sociale » de l’Accord d’Association Algéro-européen, qui dans son article 74 stipule que « Les parties reconnaissent l’importance du développement social qui doit aller de pair avec le développement économique. Elles donnent en particulier la priorité au respect des droits sociaux fondamentaux ».

En effet, la prise en charge des personnes vulnérables est une composante principale de la stratégie de lutte contre la pauvreté mise en œuvre par le secteur de la solidarité nationale. Cette stratégie repose sur le principe de son inscription dans le cadre d’une vision inclusive, intégrant tous les acteurs et mettant en synergie tous les programmes et dispositifs d’aide et de développement sociaux développés par le Gouvernement, que ce soit dans les zones rurales ou dans les zones urbaines.

Aussi, la lutte contre la pauvreté constitue un enjeu de taille pour les pouvoirs publics. C’est dans la perspective d’améliorer l’efficacité des programmes sociaux mis en place par l’Etat, que cette stratégie d’action a été mise en place. Elle s’articule autour de 05 axes majeurs :

1. l’inscription de la lutte contre la pauvreté dans le cadre d’une vision inclusive, intégrant tous les acteurs du secteur de la solidarité nationale, par la mise en synergie de tous les programmes et dispositifs d’aide et de développement sociaux ;
2. le renforcement des capacités d’évaluation et de planification, par la connaissance approfondie des méthodes d’évaluation des dispositifs pour se donner les moyens de les faire évoluer ;
3. l’amélioration du système de ciblage;
4. l’amélioration de la gestion opérationnelle des programmes;
5. l’intégration dans la conception des programmes du secteur d’une réflexion sur le devenir des bénéficiaires.

Soucieux de contribuer de façon plus efficace aux politiques socio-économiques de lutte contre la pauvreté, le Ministère de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la condition Féminine MSNFCF s’interroge sur des méthodes de calcul du seuil de pauvreté plus appropriées qui permettraient d’appréhender avec plus de justesse la problématique nationale. Etant dans l’optique communément admise, que « le seuil de pauvreté est utile en tant qu’outil économique avec lequel calculer, combien de personnes sont concernées et qui elles sont, afin de décider en connaissance de cause les réformes socio-économiques de lutte contre la pauvreté (minima sociaux, allocation,…) »…Le MSNFCF ne se satisfait pas, de ce qui s’est fait jusqu’là, pour envisager des politiques publiques en référence aux seuils de pauvreté établis par la Banque mondiale ou par le PNUD.

C’est donc dans cet esprit qu’il a souhaité avoir un échange d’expérience avec des pays européens qui auraient eu recours à des approches méthodologiques plus en phase avec la réalité de leurs économies pour cerner le phénomène de pauvreté afin de mieux le circonscrire.

Cette mission qui s’est déroulée sous forme de séminaire, a eu lieu du 27 au 28 avril 2016, à l’hôtel El Djazair. Une cinquantaine de personnes représentant différentes structures du Ministère de la solidarité ont pris part à ce séminaire.

Ayant pour thème générique « Expériences d’Etats membres de l’Union Européenne dans la définition du seuil de la pauvreté » cette rencontre a été animée par plusieurs experts européens qui ont intervenus pour présenter l’expérience européenne en la matière.
L’ouverture du séminaire s’est faite par M.LAHLOU en sa qualité de représentant de Mme la Ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme.

Il a situé l’intérêt de ce séminaire au vu de la conjoncture économique nationale qui incite à une plus grande maîtrise des dépenses publiques, même au profit des populations vulnérables.
Les interventions qui se sont succédées ont montré toute la complexité de cette problématique pour définir avec objectivité un seuil de pauvreté, qu’il le soit de manière absolue ou relative.

En termes d’apports pédagogiques, le séminaire s’est déroulé à la satisfaction des participants. Il en ressort ceci, comme la pauvreté est une préoccupation universelle, la panoplie des actions possibles est très large. Tous les pays qui ont travaillé à la définition du seuil de pauvreté ont compris qu’il est difficile de poser une bonne définition de la pauvreté. Mais si l’on veut mesurer l’impact d’une politique de lutte contre la pauvreté, cela reste l’outil absolument nécessaire.